Retrouvez l'actualité de l'hypnocoaching professionnel
Les neurosciences sont les études scientifiques du système nerveux, tant du point de vue de sa structure que de son fonctionnement, depuis l'échelle moléculaire jusqu'au niveau des organes, comme le cerveau, voire de l'organisme tout entier (source Wikipédia). Elles ont connu ces dernières 10 années, plus de découvertes que depuis l’histoire de l’homme. Preuve s’il en est, que ce domaine suscite un grand engouement, tant il est vaste, riche de potentiel et pourtant encore si méconnu.
Ces découvertes continuent de faire vivre et grandir l’hypnose, et on peut facilement imaginer qu’avec ces nouvelles connaissances, les grands noms de l’hypnose moderne aient adapté leur approche et pratique…
L'hypnose a longtemps été considérée comme « un état modifié de la conscience ou une forme d’éveil de la conscience), mais cela est difficilement mesurable scientifiquement. On parle plutôt maintenant d'une expérience hypnotique, pendant laquelle l'attention d'une personne est détachée de son environnement immédiat et absorbée par des expériences intérieures telles que les sentiments, la cognition et l'imagerie.
1. L'induction hypnotique passe par la concentration de l'attention et l'implication de l’imagination. À ce titre, ce qui est imaginé semble réel et le cerveau ne fait pas de différence entre le réel et l'imaginaire. Grâce à l'utilisation et l’intégration de suggestions, le praticien et le client construisent une réalité hypnotique.
Les états de « transe » quotidiens font partie de l’expérience humaine commune, comme se perdre dans un bon livre, conduire sur un tronçon de route familier sans souvenir précis, pendant une prière ou une méditation, ou en entreprenant une activité monotone ou au contraire, créative. La conscience consciente de son environnement et la conscience intérieure se trouvent sur un continuum. Ainsi, dans ces états, la concentration est principalement interne, et la conscience extérieure reste pourtant marginale, mais présente.
L'hypnose est comparable à un état méditatif et on peut apprendre à y accéder consciemment et délibérément, dans un but thérapeutique. On y donne alors, verbalement ou à l'aide d’images mentales, des suggestions orientées vers l’objectif souhaité. Il peut s’agir d’apaiser l'anxiété via l’accès au calme et à la relaxation, d’aider à gérer les effets secondaires de médicaments ou d’aider à soulager la douleur ou autres symptômes… En général, selon les suggestions, l'hypnose est une expérience relaxante, très utile avec un patient crispé ou angoissé. L'état hypnotique augmente l'efficacité de la suggestion et l'accès à l'interaction corps/esprit, ou encore aux schémas, filtres et automatismes inconscients. L'hypnose est très utile pour réduire les contrariétés émotionnelles, comme elle peut aussi influencer directement une sensation de douleur du client.
2. L’état hypnotique. L'hypnose en soi n'est pas une thérapie. Mais elle peut être considérée comme un outil qui favorise la distribution et l'action d'une thérapie - tout comme une seringue est un outil du médicament. L'hypnose ne rend pas l'impossible possible. Mais à l’hypnose, les patients peuvent croire et expérimenter ce qu'il peut leur être possible de réaliser.
“ Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait…” Mark Twain
Les états hypnotiques existent depuis la nuit des temps et sont utilisés pour la guérison depuis toujours. Malheureusement, l'hypnose peut aussi être utilisée à de mauvaises fins ou pour du spectacle… En conséquence, elle est souvent décrite comme quelque chose de mystérieux et magique, dangereusement hors du contrôle du sujet hypnotique et considérée avec méfiance et scepticisme... parfois aussi par de nombreux professionnels de santé. Heureusement, les récentes découvertes et avancées en neurosciences nous permettent de mieux comprendre l’état hypnotique et les impacts sur la personne qui le vit.
L'étude de l'hypnose est complexe et de nombreux facteurs tels que le contexte, les attentes et la personnalité affectent la réponse hypnotique ainsi que les suggestions utilisées.
Malgré les dernières découvertes sur le connectome du cerveau, le modèle du cerveau droit/gauche est utile pour aider les clients à comprendre à quel point un comportement encombrant peut s’expliquer par le procédé conscient/inconscient et intellectuel/émotionnel.
Pour communiquer efficacement avec les deux types de procédés, les mots seuls sont insuffisants ; les mots utilisés doivent évoquer des images. Aucune surprise donc si les méthodes d’apprentissage les plus efficaces font appel à la métaphore, la parabole et l'histoire pour faciliter la compréhension, la mémorisation et l’intégration.
Le cerveau a donc deux hémisphères cérébraux et, dans un état normal de veille, l'hémisphère gauche en général prédomine et peut être assimilé à notre « esprit conscient », siège de la communication verbale et partie la plus intellectuelle, consciente et rationnelle de chacun. Lors de détente et relaxation, ou d’absorption dans une activité, l'hémisphère droit devient alors plus dominant. Celui-ci est communément associé à la partie la plus émotionnelle et créative de chacun, siège de la communication par symboles et images, et assimilé à notre « esprit inconscient ». Se ‘dire’ de ne pas être contrarié ou anxieux est compliqué, car le verbe n’est pas le mode de communication du cerveau droit. Il est alors plus efficace de peindre une image de mots en utilisant l'imagerie guidée ou la métaphore.
Malgré une simplification extrême du fonctionnement neuronal des hémisphères gauche et droit, il s’agit là d’une image efficace pour expliquer l’hypnose.
En neuroimagerie, on démontre depuis récemment que lorsqu'une personne imagine quelque chose en état hypnotique (couleur, son, activité physique et douleur), s’activent des zones similaires du cerveau à celles activées lorsque la personne vit cette expérience dans la réalité.
Lorsque les clients sont très anxieux, ils fonctionnent à un niveau émotionnel plutôt que cognitif. Leur imagination s'emballe et crée tous les scénarios-catastrophes imaginables. Cela génère encore plus d'anxiété et en conséquence plus d'adrénaline, entraînant ensuite parfois la panique. Pour enrayer ce phénomène, on peut alors imaginer capter et diriger leur imagination créative vers ce qui leur est utile.
Alors que les clients ont l'impression d'être submergés émotionnellement, les accompagnants peuvent détourner leur attention et, à l’aide de suggestions positives, diriger leur imagination vers un état de calme ou leur faire revivre une expérience ou une activité passée positive. Alors, les clients commencent à se sentir plus calme et plus en capacité de reprendre le contrôle.
Pour entrer en état hypnotique, on utilise la focalisation de l’attention (induction hypnotique). De nombreuses façons d'y parvenir existent : visuellement, une flamme de bougie, un mouvement répétitif, ou auditivement, un son, de la musique ou l'utilisation de mantras sont utiles pour capter l’attention. Un objectif auditif pourrait être la musique, le chant ou l’incantation. De manière kinesthésique, la relaxation musculaire progressive (PMR : progressive muscle relaxion), la respiration ou un mouvement « involontaire » (ou idéomoteur) peuvent aussi convenir.
On peut utiliser l'hypnose de manière formelle - une séance thérapeutique - ou de manière informelle dans une conversation. Quelle que soit la manière, on dirige l'attention du client et on engage son imagination.
Les clients peuvent alors apprendre l'auto-hypnose. Ils peuvent ainsi entrer délibérément dans cet état à souhait et utiliser l'imagerie et la suggestion pour s'aider eux-mêmes.
La posture de l’hypnothérapeute est, de manière générale, une posture basse, car l’hypnose, qu’elle soit Ericksonienne ou conversationnelle, s'appuie avant tout sur des suggestions.
La posture de l’HypnoCoach est délicate car elle se situe entre la posture de l’hypnothérapeute (basse) et celle du coach (haute). Et, on lui préfère généralement la posture basse, car on travaille essentiellement en hypnose conversationnelle, elle aussi, basée sur la suggestion.